Le blocus comme moyen de dissuasion  pour isoler Cuba sur le plan économique

Les États-Unis visent à isoler économiquement Cuba en sanctionnant et en menaçant les entreprises à l'intérieur et à l'extérieur des Etats Unis. 
Les Etats Unis infligent encore des amendes aux entreprises qui traitent avec Cuba. 
Le 6 mai 2020, l’administration américaine OFAC a infligé à la firme de transport BIOMIN America une amende de près de 258 000 dollars.  Ses filiales  à l'étranger avaient réalisé entre 2012 et 2017 44 livraisons à Cuba sans l'autorisation des autorités américaines. Avec cette amende, l'OFAC veut signifier que même les départements extérieurs des entreprises américaines doivent respecter les lois de sanction.  Et pourtant, chaque année l'Assemblée Générale des Nations Unies se prononce presque unanimement sur le caractère extraterritorial du blocus américain. 
Source: https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=364046&SEO=multada-compania-de-nutricion-animal-de-ee.uu.-por-violar-bloqueo-a-cuba

(Également) Des banques suisses refusent de transférer des dons humanitaires à Cuba 
L'organisation de solidarité Suisse-Cuba a rassemblé des fonds pour soutenir Cuba en ces temps de crise corona. Mais il s'avère maintenant que leurs banques suisses refusent de virer ces fonds à Cuba. 
“Le blocus des Etats Unis met le système de santé cubain sous forte pression et met en danger la vie de nombreux cubains”, souligne le communiqué de presse de l'organisation Suisse-Cuba. “Comme tous les pays, Cuba doit faire de gros efforts pour faire face à la pandémie Covid-19 et le pays a besoin de médicaments, de carburant, de matériel médical et de devises”. 
Notre propre tentative d'essai menée fin 2018 nous a montré qu'en Belgique aussi les banques ING et BNP-Parisbas-Fortis ont refusé de transférer de l'argent vers Cuba. 
Source: https://www.swissinfo.ch/spa/covid-19_bloquean-ayuda-suiza-de-urgencia-para-cuba/45705228

Un an après l'activation de l'Article III de la loi Helms-Burton.
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John Bellinger, ex conseilleur présidentiel, fait le bilan d'un an d'activation de l'Article III de la loi Helms-Burton. L'Article III donne la possibilité de porter plainte aux Etats Unis aux citoyens américains (et Cubains immigrés) qui possédaient des biens nationalisés par le gouvernement cubain lors de la révolution de 1959. Elles sont introduites contre les actuels propriétaires de ces entreprises nationalisées (l'Etat cubain pour la plupart) ou contre les entreprises qui font actuellement commerce avec ces entreprises cubaines nationalisées. 
Après 12 mois, 26 plaintes ont été deposées contre 76 entreprises dont 50 sont américaines. Le petit nombre de plaintes est un revers pour l'Administration américaine qui voulait punir les collaborations d'entreprises non américaines avec Cuba pour que l'économie cubaine soit encore plus isolée. Les Etats Unis se sont tirées une flèche dans le pied comme avec Bellinger car sur le banc des accusés,  on trouve American Airlines, Amazon, Visa et Mastercard.
Outre ces grandes entreprises américaines, des plaintes sont adressées contre des entreprises européennes comme :Barceló, Pernod, Meliá, Iberostar, Accor, Royal Caribbean, NH Hoteles, Trivago y MSC. 
Ce que John Bellinger n'a pas inclus dans son évaluation, c'est l'effet dissuasif de la loi du blocus sur les entreprises étrangères qui veulent investir à Cuba.  
Source: https://www.lawfareblog.com/first-year-helms-burton-lawsuits

 

 

 

 

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