Le président cubain Miguel Diaz-Canel a affirmé que Cuba ne se laissera pas intimider ou dissuader par de nouvelles menaces et restrictions.
L'agressivité de l'administration Trump contre notre pays semble ne pas vouloir finir. Outre les sanctions déjà annoncées le 17 avril et la mise en application du Titre III de la Loi Helms-Burton, le Département du Trésor a décidé mardi d’empêcher les voyages culturels et éducatifs en contact avec le peuple cubain, plus connus comme voyages « de peuple à peuple » et autres liés aux services de voyage et de transport, mandats d’argent, banques, affaires commerciales et télécommunications, notamment.
Selon un communiqué émis par ce Département, les avions privés et d'affaires, les navires de croisière, les voiliers, les bateaux de pêche et les embarcations similaires seront interdits de se rendre à Cuba, bien qu'une « exemption » soit prévue pour certaines visites éducatives de groupe préalablement autorisées pour les personnes ayant effectué au moins une transaction liée au voyage, comme l'achat d'un billet ou la réservation du logement, celle-ci devant être réalisée avant le 5 juin. Les aéronefs civils opérant en vertu de certificats de transporteur aérien ou autres spécifications de l’Administration fédérale de l’aviation seront autorisés à voyager à l'Île.
Les États-Unis, pays qui s’érige en champion de la démocratie et en défenseur des Droits de l'Homme, autorisaient jusqu'alors leurs citoyens à se rendre à Cuba pour des visites gouvernementales, des activités médiatiques ou de centres de recherche, pour des projets éducatifs, religieux et médicaux, etc. Aujourd'hui, ils cherchent à imposer un nouveau mur à la relation entre nos deux peuples, ignorant les liens historiques qui n'ont rien à voir avec l'irrationalité et le manque de respect.
Pour le Secrétaire au Trésor étasunien Steven Mnuchin, les nouvelles restrictions ne visent qu'à mettre fin « au rôle déstabilisateur de Cuba en Amérique latine », car il est « préoccupé » par le soutien apporté par la Grande Île des Antilles au Venezuela et au Nicaragua.
Ce qui devrait les inquiéter, en réalité, c'est l'exemple de Cuba pour le monde, une petite île qui, depuis plus de 60 ans, résiste au plus grand empire que l'Histoire ait jamais connu et qui tend sa main solidaire à tous les peuples qui en ont besoin, non pas pour donner ce que nous avons en trop, mais pour partager ce que nous avons, comme l’a souligné le général d’armée Raul Castro Ruz.
Le ministre cubain des Relations extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla, a rappelé mardi sur son compte Twitter que les différends doivent toujours être résolus sur la base du dialogue et de la coopération, et dans le cadre de la stricte application du Droit international, et il a fermement rejeté les nouvelles sanctions, qui « visent à étouffer l'économie et à nuire au niveau de vie des Cubains afin de nous arracher des concessions politiques. Ils échoueront à nouveau ! ».
Le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez a affirmé quant à lui que Cuba ne se laissera pas intimider ou dissuader par de nouvelles menaces et restrictions. « Le travail, la créativité, l'effort et la résistance, sont notre réponse. Ils n'ont pas réussi à nous asphyxier. Ils ne pourront pas nous arrêter. Nous vivrons et nous vaincrons ! », a-t-il souligné.
Article pris de Granma / Auteur: Bertha Mojena Milián