Dans l'élan des élections la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba a demandé aux têtes de liste de prendre position sur trois points concernant le blocus de Cuba par les États-Unis.
ECOLO, GROEN, N-VA, PTB/PVDA et SP.A ont envoyé les positions de leur parti. Nous n'avons PAS reçu de réponses du CDh, CD&V, Défi, MR, Open VLD et PS.
1. La Belgique et l' Europe doivent continuer à condamner fermement le blocus américain contre Cuba.
Dans leur réaction tous les partis condamnent le blocus US contre Cuba. Ceci n'est pas étonnant, puisque la Belgique et l' Union Européenne défendent depuis des années ce point de vue dans les forums internationaux. Mais les partis mettent des accents différents.
Il y a une indignation au sujet du blocus "d'une intensité jamais vue" (ECOLO), qui "empêche l'économie de Cuba de se développer entièrement" (SP.A). Cuba a été privé en 2017 de 4,3 milliards de dollars, "argent qui aurait pu être investi dans ce dont les Cubains ont un besoin réel : le logement, les investissements dans les infrastructures, etc. (GROEN).
La NVA "souscrit entièrement la position de l 'Union Européenne quand il s'agit du conflit Américano-Cubain qui s'éternise".
Pour le PTB la condamnation est trop faible et limitée à des paroles. "Par exemple : la Belgique n'a toujours pas pris une mesure concrète pour protéger les entreprises et les personnes juridiques belges contre les effets extra-territoriaux des lois de blocus nord-américaines".
SP.A, GROEN, ECOLO et PTB se réfèrent aussi au contexte international.
Le SP.A estime que "Cuba doit être intégré dans la communauté internationale le plus vite possible".
GROEN plaide pour une normalisation des relations entre les ennemis historiques Cuba et les États-Unis" et rejette explicitement le renforcement des sanctions sous Trump.
Le PTB prévient : "Nous ne voulons pas que notre pays participe à la logique dangereuse et belliqueuse de Trump, dont le renforcement du blocus contre Cuba fait partie". Ce parti défend "le droit au développement et la souveraineté du peuple cubain pour choisir sa propre voie de développement, sans aucune ingérence étrangère".
2. La Belgique et l' Europe doivent limiter les conséquences négatives du blocus américain pour l' Europe, par exemple en obligeant les banques à garantir les paiements à Cuba.
Le SPA répond brièvement : "Oui, d'accord".
Pour ECOLO et GROEN les "droits de l'homme priment sur les intérêts économiques". Il est "aberrant" (ECOLO) que les banques européennes et belges refusent de verser des fonds humanitaires à Cuba ce qui "frappe une fois de plus le simple citoyen" GROEN.
Le PTB rappelle que "selon la réglementation européenne l'application extra-territoriale du blocus est illégale".Ce parti est indigné par la subtilité avec laquelle les banques contournent cette interdiction, en se cachant derrière la position dominante des États-Unis dans le trafic financier international.
ECOLO parle d'un "dictat unilatéral des États-Unis". l' Union Européenne ne peut pas "se laisser intimider par le comportement dictatorial d'un autre pays".
La NVA préfère ne pas faire pression sur les banques. Le parti est d'accord que "Union Européenne doit utiliser tous les instruments dont elle dispose pour défendre ses intérêts". Mais "Nous préférons des mesures plus subtiles pour motiver le secteur financier à poursuivre les transactions de et vers Cuba, plutôt que de les contraindre".
3. La Belgique doit exhorter l' UE à déposer plainte auprès de l' Organisation Mondiale du Commerce contre les États-Unis pour avoir bloqué le commerce avec Cuba.
Pour le PTB la Belgique doit "en tant que moteur pour des relations bilatérales constructives avec Cuba" doit jouer un rôle plus proéminent pour déposer une plainte contre les États-Unis auprès de l' OMC. Le parti souligne qu'une telle démarche est "plus que jamais" nécessaire, vu la "logique de confrontation et belliqueuse de Trump, dont le renforcement du blocus contre Cuba fait partie".
ECOLO vu que "le blocus viole la Charte des Nations Unies et le droit international", estime que chaque moyen d'action légal ou diplomatique peut être utilisé pour forcer l'administration Trump à respecter le droit international, donc également une plainte auprès de l' OMC.
La NVA estime qu'il faut utiliser tous les instruments "y compris l'usage de son droit de blocking Statute auprès de l' OMC", afin de défendre ses intérêts. Le parti indique d'autre part que : "la solution du conflit devra finalement être politique, c'est à l' UE et à ses états membres de défendre leur intérêts et le bien-être de la population cubaine".
Pour cette question également la réponse du SPA est "Oui, d'accord", alors que GROEN ne répond pas explicitement à cette question
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Texte intégral des positions de 5 partis | 251.36 Ko |