Cuba, un peuple qui souffre, résiste et néanmoins garde confiance en l’avenir.

Strijdmeeting tegen de blokkade 09 09 23

Le blocus dans le contexte des relations entre Cuba et les Etats Unis d’Amérique
Elier Ramírez Cedeño, membre du Conseil d’Etat et Vice-directeur du Centre Fidel Castro 
Aucun autre pays a été victime d’une guerre économique durant autant d’années. Cuba traverse en ce moment une période très lourde. Nous avons souffert de deux pandémies, celle de Trump et celle du corona virus. Trum a ajouté 243 sanctions supplémentaires contre Cuba. 55 d’entre elles ont été instaurées en pleine crise du corona virus. De cette manière, les Etats Unis ont empêché l’importation d’oxygène alors que des patients en avaient un besoin urgent. Nous ne pouvions pas acheter de vaccins; c’est ainsi que nous avons été obligés de développer nos propres vaccins. 
Quelques jours avant la fin de son mandat, Trump a inscrit Cuba sur la liste unilatérale des pays qui soutiennent (soutiendraient) le terrorisme. Les conséquences se sont fait sentir immédiatement : une grande partie des quelques banques qui travaillaient encore avec Cuba, ont rompu ces relations. Des entreprises qui voulaient investir à Cuba, ont abandonné la collaboration avec un pays supposé terroriste. Le président actuel Biden s’est engagé à reprendre la politique d’Obama envers Cuba. Mais il fait l’inverse actuellement. Malgré toutes ces difficultés et grâce à la solidarité internationale, Cuba vaincra : Cuba vencerá! 

Cuba, un peuple qui souffre, résiste et néanmoins garde confiance en l’avenir. 
Najar Lahouari, président du Syndicat National des métallurgistes du Brabant - FGTB  
Dans les Caraïbes, il y a un pays qui me donne de l’espoir. Cuba est un pays pauvre mais je n’ai pas vu de pauvreté dans le cœur des gens mais bien de la joie et de l’espoir. Les gens ici se plaignent des coûts santé élevés et soupirent “que pouvons nous faire à ça “! . Je réponds que oui, nous pouvons faire quelque chose. Il existe un pays où les soins de santé sont gratuits et accessibles à tous. Ici dans notre société capitaliste, les entreprises font de grands bénéfices qui sont répartis aux actionnaires. Mais à nouveau, il existe un pays où les entreprises produisent en fonction du bien-être des gens. Cuba est la preuve qu’un autre fonctionnement est possible. C’est pourquoi Cuba nous donne l’espoir. 

Ce qui m’a le plus touché, c’est la solidarité entre les gens
Saskia Sercu, militante ACV Puls (CSC),  secteur accueil des enfants 
Avec quelques membres de ACV-Puls, nous sommes allé-e-s à Cuba; nous avons vu beaucoup de gens et visité des écoles et des cliniques. Ce qui m’a le plus touché, ce sont les conséquences du blocus. Nous avons visité une école qui n’avait pas les moyens de rénover les salles de classe; l’achat de nouveau matériel scolaire a été postposé faute de moyens. Des choix difficiles doivent tout le temps être faits entre l’un ou l’autre besoin. Cette situation affecte  les représentations qu’ont les jeunes du futur. Bien que beaucoup de jeunes possèdent un diplôme et une perspective d’emploi, l’envie de partir à l’étranger est très présente et ce, pour pouvoir envoyer de l’argent de là à leur famille. Mais ce qui me reste le plus en mémoire, c’est la solidarité que j’ai vu là bas. Il y a tellement d’attachement, tellement d’attention pour chacun-e. Je conseille donc à tous-tes d’aller à Cuba et de parler avec les gens.  

L’impact du blocus sur les secteurs de la biotechnologie et de la santé.
Dr. Rolando Pérez Rodríguez, conseiller du président de Biocubafarma
Comment Cuba a-t-il pu traverser si bien la pandémie du corona virus malgré les limitations causées par le blocus des Etats Unis contre Cuba ? 
Après environs 6 mois, les scientifiques cubains ont développé leur premier vaccin. En 6 mois, ils ont pu vacciner plus de 90 % de la population. Ce succès a été possible grâce au réseau social de Cuba et grâce à l’appui de la population. Le blocus ne nous a pas facilité les choses au contraire. Nous avons eu des difficultés pour importer des matières premières et des appareils. Il y a eu des fois où nous avions trouvé un fournisseur mais nous avons été coincés par des problèmes de paiement avec les banques. Mais c’était étonnant de voir comment tous les scientifiques, les universités ont unis leurs efforts et échangés leurs connaissances et leurs équipements, tout ça en vue de l’objectif communautaire : le développement d’un vaccin. Cette expérience nous a appris une chose : les Etats Unis veulent nous réduire avec leurs sanctions. Mais nous réagissons avec notre créativité. Chaque obstacle qu’on nous met est un défi pour être encore plus créatif, pour trouver de nouvelles solutions.  C’est notre grande mission comme scientifiques. 

Les banques belges sont complices du blocus. 
Wim Leysens, secrétaire de la Coordination pour la Levée du Blocus
Les Etats Unis estiment qu’ils peuvent appliquer  leurs lois de blocus à des entreprises qui ont même peu de liens avec les Etats Unis. Et cela vaut certainement pour le secteur bancaire. Les organisations humanitaires cubaines n’ont pas reçu l’argent rassemblé car les banques refusent de transférer vers un compte cubain. L’année passée, un compte d’une organisation de solidarité a même été résilié. La Coordination pour la Levée du Blocus rassemble de tels cas. Le comportement des banques est en opposition avec les législations européennes et belges. Quand les Etats Unis ont créé la loi Helms-Burton en 1996, l’Union Européenne a voté le dénommé “Blocking Statute”. Ces mesures de blocage interdisent aux acteurs européens - et donc aussi à nos banques- d’appliquer la législation d’un pays tiers. Très prochainement, nous allons transmettre notre dossier au ministre des Finances compétent en cette matière. Nous exigeons que le ministre contrôle davantage les banques et les oblige à réaliser les versements vers Cuba.