Blocus et coronavirus : le secteur touristique cubain en difficultés

Victor Sánchez

Cette année, le secteur du tourisme cubain est confronté à un double fardeau : le blocus imposé par les Etats-Unis depuis 1962 et la pandémie mondiale. Comment le Syndicat du secteur fait-il face à ces difficultés ? Réponse de Víctor Manuel Lemagne Sánchez, Secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de l’Hôtellerie et du Tourisme.
uba est le seul pays du monde où un Américain ne peut pas voyager. Selon les études réalisées, si on permettait aux Américains de visiter notre pays, nous recevrions en un seul an plus de 1 million de visiteurs. Le blocus interdit non seulement aux Américains de visiter Cuba, mais on prend également des mesures pour empêcher la participation aux croisières, à la navigation de plaisance dans les marinas. Cependant, malgré ce blocus, Cuba a pu développer le tourisme avec plus de 350 hôtels, 27 entreprises mixtes (capital national et étranger) qui contribuent à transmettre le savoir-faire et les expériences de ces chaînes principales, dont aucune n’est américaine. Nous n’avons pas baissé les bras. Travailleurs, dirigeants politiques et syndicaux cherchons ensemble des alternatives.

Quant à la situation actuelle du coronavirus, l’un des secteurs les plus touchés est celui du tourisme. Aujourd’hui, plus de 350 hôtels sont fermés et presque 70% de la main d’œuvre effectue d’autres emplois. La générosité de notre révolution fait en sorte qu’aucun travailleur n’est au chômage ; ils sont protégés, notamment au niveau de leur salaire. Nous cherchons des alternatives afin d’éviter l’interruption. Nous encourageons des changements d’activités de manière à ce que tous les travailleurs soient protégés. Nous travaillons sur 5 pistes :

La lutte continue, notre pays continue à se battre fermement contre le Covid-19. Cuba s’en sortira, Cuba vaincra cette pandémie dangereuse.